Le brouillard
Un ciel pesant au-dessus de nos têtes, gris
Des nuages qui nous écrasent sous leur blanc lit,
Qui descendent sur la terre pour nous étouffer petit à petit,
Nous enserrer de leur inconsistante chair pâlie.
Que prétend donc ce ciel qui se croit puissant et bénit ?
En nous privant de la vue de cette terre endormie,
De ces arbres nus, démunis, de froid transis
Veut-il nous protéger de la mélancolie ?
Pense-t-il qu’en effaçant les collines sans vie,
Au sol gelé et aride où plus rien ne se reproduit,
Qu’en les couvrant de son épaisse voile blanchie,
Notre tristesse, notre langueur se verront évanouis.
Tout au contraire, sa lumineuse et ténébreuse compagnie,
Nous plonge plus profondément dans la neurasthénie,
Nous rendant si difficile d’abandonner la chaleur du lit ami,
Prolongeant notre sommeil dans sa laiteuse rêverie.
Un ciel pesant au-dessus de nos têtes, gris
Des nuages qui nous écrasent sous leur blanc lit,
Qui descendent sur la terre pour nous étouffer petit à petit,
Nous enserrer de leur inconsistante chair pâlie.
Que prétend donc ce ciel qui se croit puissant et bénit ?
En nous privant de la vue de cette terre endormie,
De ces arbres nus, démunis, de froid transis
Veut-il nous protéger de la mélancolie ?
Pense-t-il qu’en effaçant les collines sans vie,
Au sol gelé et aride où plus rien ne se reproduit,
Qu’en les couvrant de son épaisse voile blanchie,
Notre tristesse, notre langueur se verront évanouis.
Tout au contraire, sa lumineuse et ténébreuse compagnie,
Nous plonge plus profondément dans la neurasthénie,
Nous rendant si difficile d’abandonner la chaleur du lit ami,
Prolongeant notre sommeil dans sa laiteuse rêverie.