L’enterrement
Quand un être cher disparaît, soudainement,
Qui ne voudrait toucher sa peau, doucement,
Une dernière fois sentir son odeur, longuement,
Ses lèvres froides contre les nôtres, délicatement,
Raviver ce corps inerte, inexorablement,
Le baigner de nos larmes, désespérément,
Comme si ces marques d’amour, tel un aliment,
Pouvaient ranimer la vie, miraculeusement,
Puis partager un ultime silence, douloureusement,
Avant que la terre l’ensevelisse, temporairement,
Que ces chairs se décomposent, lentement,
Que poussière il se dissipe, définitivement.
Si son âme veillera sur nous, éternellement,
Sa présence nous manque déjà, cruellement,
Une rose rouge jetée sur un cercueil, dignement,
Un cœur prêt à exploser, intérieurement.
La solitude, le vide, le néant, immensément.