Le silence de ton absence
La marée de ton pur silence Emporte avec elle tous mes sens Sourde à ta voix en résonance, Insensible à ta peau intense, L’odeur pleine du néant immense Et le goût âpre de l’insuffisance, Non-voyante à la souvenance, Corps abandonné sans pitance, Esprit vidé par la souffrance. Désert, mirage en puissance, Envoûtement de la distance, Tu emplis soudain l’existence Où la mort règne en alternance Niant à la vie toute substance. Absence qui tait l’espérance, Blesse, torture et encense Sentiment de l’abîme si dense, Epine de l’inconsistance, Noire douleur de l’indifférence, Coup acéré de l’insignifiance, En silence, sans indulgence. |